En regardant l’icône.

Que peuvent-ils bien se dire ? Que pensent-ils ?

Ils pensent tous les deux à Jésus, bien sûr, ils n’arrêtent pas de se Le dire, de se Le communiquer. Ils en sont tout habités, revêtus qu’ils sont de la lumière de l’Esprit.

Ni Marie, ni Jean n’ont besoin d’entendre le vieux conseil si précieux du livre du Deutéronome : « garde-toi d’oublier ».

Marie gardait en son cœur la Parole de l’ange qui lui fut dite. Elle a dû en garder, précieusement, des étonnements à propos de Jésus, comme on garde un cadeau. Et ce qu’elle garde devient en elle source jaillissante de Vie.

Et Jean, le disciple bien-aimé. Ces routes avec le maître et les compagnons, ces paroles bues par la terre assoiffée de leurs cœurs, ces épreuves incompréhensibles, mais cette joie insensée ! Il n’a pas besoin de se souvenir, le Christ est tellement en lui. Présence du Christ, tissée de Joie, de Gloire, de douleur et de lumière.

C’est Jean bien sûr, qui a inventé le rosaire : je te salue Marie, comblée de grâce...

Tout ce qu’ils gardent ainsi, ils le partagent, ils ne le gardent qu’en le partageant, fidèles et vrais disciples.